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Interview du CCAF à Pauline Keller-Tsanga, promotrice de Nutrispir+

Mardi 19.03. 2019 l’Université Pontificale Salésienne a accueilli le lancement de Nutrispir+, un complément alimentaire fait à base de spiruline. Pour l’occasion, Mme Pauline Keller-Tsanga, créatrice de ce produit s’est exprimée au micro de la Correct Connect Africa Foundation, représentée par Vanessa Kapotwe.

Vanessa Kapotwe: Madame Pauline Keller-Tsanga vous êtes là pour le lancement de NUTRISPIR+ quelle est votre première impression ?

Pauline Keller-Tsanga: Je suis très émue, c’est la réalisation d’un long projet, d’un rêve. aujourd’hui j’ai juste une émotion, des espoirs, des encouragements à transmettre à la jeunesse africaine comme occidentale. Ce projet donne aussi un espoir à une population, à des populations. Aucun mot ne pourrait exprimer ce que je ressens vraiment. C’est un projet qui me rend fière de mes origines, de la production de la spiruline qui se fait en Afrique et surtout de la coopération de la population d’Afrique vivant en Europe et ceux qui sont restés en Afrique.

V.K:Nous avons pu constater que vous avez fait un long parcours, vous avez commencé dans la faculté de communication sociale à l’université pontificale salésienne, comment expliquez-vous ce virement vers le domaine pharmaceutique ?

PKT: Ma maman m’a toujours dit : « tu ne donneras que ce que tu as reçu de moi ». Je suis la fille de deux entrepreneurs, et je suis passée par la communication parce que dans ma jeunesse je parlais beaucoup et dans ma famille on m’appelait la journaliste. Mais j’ai travaillé dans une industrie pharmaceutique en tant que chargée de la communication, et après ce parcours là j’ai décidé moi-même de créer une société pour pouvoir apporter une réponse à un besoin dans un continent qui me rappelle d’où je viens…

VK:Pouvez-vous nous présenter votre marque DUNIAMED?

PKT: Alors Dunia dans plusieurs langues africaines notamment le swahili, l’arabe, le more, le sango, signifie le monde, la nature, il a trait à l’écologie et « Med » c’est le diminutif de médical en anglais. Dunia parce que j’ai voulu rentrer dans mes origines, rentrer à la terre. Nous venons de la terre et comme on dit en Afrique, si on ne sait plus où on va on rentre d’où l’on vient. Je suis donc rentrée à ma terre pour l’inspiration…

VK : En tant qu’africaine comment comptez-vous contribuer à l’amélioration du problème de malnutrition ?

PKT: Ce que je peut apporter à l’Afrique c’est mon expérience, et ce produit est une partie de la solution au problème de malnutrition. Je travaille avec des experts en santé comme le docteur Don Jethro Mavungu qui ont analysé ce projet et qui m’ont aidé par leur expertise à réaliser ce projet. Cependant je tiens à attirer l’attention sur le fait que la malnutrition n’est pas un problème lié à l’Afrique, mais plutôt au monde entier. On a les enfants mal nourris en Europe, en Amérique et en Afrique. J’apporte une solution internationale, mais en tant que Africaine d’origine, j’apporte cette solution à cette population là. Ce produit est un complément alimentaire qui va aider les gens à combler leur carence alimentaire bien évidement, le complément alimentaire ne remplace pas une nutrition saine et variée, nous essayons d’apporter une réponse concrète avec des produits naturels. La transformation se fait après des essais cliniques, j’ai donc opté pour la qualité des produits.

VK: Après Nutrispir+ y a t-il des projet en vue ?

PKT: En créant cette société j’ai pensé au besoin d’un pays, d’un continent. En travaillant là-dessus je me suis rendue compte qu’il y avait beaucoup de problèmes de pathologie en Afrique auxquels il fallait apporter une solution, avec la médecine douce, avec la phytothérapie. Donc, j’ai décidé d’élargir, mais pour élargir dans le domaine pharmaceutique, il faut prendre du temps. Pour le moment, on va lancer Nutrispir+ et on a d’autres projets dont je ne vous donnerai pas beaucoup d’informations, mais ça concerne l’autre forme de malnutrition qui touche les problèmes d’obésité, de diabète. Chaque fois nous allons donc essayer d’apporter une solution avec une gamme de produit. Bien évidement on ne donne pas le timing parce que ça coûte…

VK: Justement parlant du coût, avez-vous reçu un soutien de la part des autorités africaines ?

PKT: Alors le message que je passe aussi c’est qu’on ne doit pas forcement attendre. Un entrepreneur entreprend, on peut se faire aider, on va se faire aider forcement, mais il faut se lancer. Donc en tant qu’entrepreneur, je fais des projets et je compte sur moi, je mise sur la qualité. Pour lancer le projet, je n’attendais pas les soutiens, ceux- ci viendront avec la qualité des produits. On commence par travailler et on ne va pas demander. Donc pour le moment, je peux juste dire que je n’ai pas demandé d’aide parce que j’estime qu’il faut se battre soi-même d’abord.

VK: Quel est le message que vous pouvez adresser à la jeunesse africaine ?

PKT: Je dirai à la jeunesse de ne pas se décourager d’avoir de la détermination. C’est le seul pilier sur lequel se baser. Quand on croit il faut oser. Le slogan de ma société c’est « oser l’excellence ». Quand j’ai commencé, je n’ai pas eu de soutien, je n’ai pas été une « enfant de », donc je n’ai eu aucun favoritisme. J’ai étudié, mes parents se sont battus pour que j’étudie, j’ai cru en mon rêve et au fur et à mesure que le temps passe, je le réalise. Donc je recommande à la jeunesse d’être patiente et d’oser, sans toujours compter sur le soutien des gens. Les gens vous aident dans la mesure où ils voient vos propres efforts. J’étais seule quand j’ai commencé, maintenant je suis accompagnée des médecins, des chefs de centres de santés, etc. parce que j’ai osé et j’ai proposé quelque chose qui plaît.

by Vanessa KAPOTWE KIMBELE

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